On a passé quelques jours à Saül, commune isolée au cœur de la forêt de Guyane. Pour y aller deux options : 150 km à pied par la piste Belizon ou 40 minutes d’avion. On n’a pas beaucoup hésité, d’autant plus que ce petit coucou à hélice 15 places c’est un peu une aventure.
Le village de Saül perdu au milieu de nulle part doit son existence aux chercheurs d’or venus tenter leur chance à la fin du 19ème siècle. Aujourd’hui, grâce à la création du Parc Amazonien, à la volonté de préserver une biodiversité exceptionnelle, et au « développement » touristique, l’orpaillage a quasiment disparu de la région.
Environ 70 personnes vivent ici à l’année, loin des embouteillages ou du black Friday. Certes, le ravitaillement demande un peu d’organisation et l’acheminement est aléatoire. Mais les habitants s’affranchissent de ces aléas et ne semblent pas prêt à troquer leur place dans ce paisible écrin de verdure. D’ailleurs, on trouve presque tout à Saül : épicerie, école, centre de santé, bar, resto, poste, gendarmerie, église, aérodrome… et la forêt à perte de vue.
Pour la parcourir, de nombreux sentiers balisés sont aménagés et régulièrement entretenus. Avec un peu de chance, on croise la route de quelques animaux, et si on n’est pas très doués comme ce fut notre cas, on profite juste des bruits de la forêt, d’un joli point de vue, d’une petite crique, et de cette végétation complètement démente.