Norge 2008 – fjerde episode: Det vil snakke tommelen
Pour se déplacer en Norvège, il existe différents modes de transport. Une belle phrase pour ne rien dire. Chacun possède une jolie voiture, de type 4 x 4 de préférence. Le réseau de bus est bien développé – quoique la fréquence de passage laisse souvent à désirer – et les prix sont assez élevés. Le train est intéressant sur de longues distances. Le moyen de transport le plus typique du pays, très développé et très pratique vu la configuration des côtes, est la voie maritime. Dans tout le pays, ils existe des ferries de toutes sortes, de la simple embarcation au paquebot de croisière, en passant par des barges pour voitures ou des grosses vedettes pour passagers. Le bateau dessert soit des sites inaccessibles par route, soit évite de faire des dizaines de kilomètres de lacets en voiture pour contourner les innombrables fjords.
Mais notre moyen de transport préféré, en tous les cas le plus usité, est sans conteste le stop, qui malgré des informations pas trop « rassurantes » sur le sujet, fonctionne assez bien, jugez plutôt. A une ou deux exceptions près, nous avons toujours été pris, souvent rapidement, souvent pour être déposés exactement à l’endroit souhaité – quitte à ce que les chauffeurs fassent des détours pour nous (20 kilomètres c’est pas rien !). Petit listing en hommage à nos chauffeurs : une Française, un couple d’Allemands, un couple danois et une famille suédoise – tous les autres sont norvégiens : une famille, trois copines un peu torchées revenant d’un festival country, deux copines pas entreprenantes mais presque, un couple, un chercheur en biologie marine (le détour de 20 bornes c’est lui), un gars paumé, un gars pas paumé, une golfeuse, un jeune, un autre gars pas paumé, une bigote avec des Polonaises, deux potes, trois vieux parlant uniquement le norvégien, un jeune bègue pas facile pour discuter, un vieux qui avait mis son chien à la place de bobonne, un gars tout gentil qui nous dépose au camping, une femme seule qui n’a pas eu peur de deux jeunes SDF, un moniteur de ski business man, un autre gars tout gentil qui a fait demi-tour pour venir nous récupérer. Ça fait quand même 23 voitures qui prirent la peine de s’arrêter, plein de petits moments pour discuter un peu avec des gens du coin, un moyen de gagner du temps à pas attendre des bus qui ne passent qu’une fois par jour (et encore pas tous les jours, c’est vous dire !) et l’occasion d’économiser pas mal de couronnes, la monnaie locale. Merci à tous.
Le stop ça marche quasiment dans toutes les conditions, nous sommes là pour en témoigner. Les à priori, les stratégies, les purs spots, les théories, tout cela c’est de la foutaise, revoyez votre copie. Dans les montées, les virages, sur voie express, sur route déserte, sur route chargée, avec deux énormes sacs à dos, ou pas, tout frais tout propre ou bien crades et puants, il n’y a aucune règle. Il suffit de tendre le pouce et d’être patients. Et quand vraiment ça devient longuet, inventez des ultimatums et la dernière voiture sera toujours la bonne, enfin presque.
Prochain épisode : Norge 2008 – femte episode: spot, fiske og språk…