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Norge 2008 – femte episode: spot, fiske og språk…

Publié le par Yves

Norvège 2008 – cinquième épisode : spot, pêche et langue…

 

Quand on ne fait ni stop, ni rando, ni festin, on s’arrête quelque part pour poser la tente. Et ça tombe bien car le camping sauvage est autorisé à peu près partout, exceptés dans des sites naturels protégés, les propriétés privées… Globalement, il suffit de trouver un endroit plat et point trop humide (chose assez difficile), qui ne soit pas un gazon, parfaitement tondu, pour en faire un spot de camping où vous n’aurez de compte à rendre à personne. Aux Lofoten, les meilleurs spots se trouvent sur la côte ouest, avec vue dégagée sur le nord pour assister au non-coucher-de-soleil. Jusqu’à présent, notre spot le plus singulier fut sans doute celui de Tromsø, une ville moyenne où nous campâmes sur les hauteurs de la ville, au bord d’un lac, dans une sorte de parc urbain, en zone résidentielle, où les locaux viennent se promener et faire leur footing, sans que notre présence ne semble gêner personne. Au contraire, ils nous regardaient d’un oeil amusé. C’est quand même une sacrée liberté que de pouvoir agir ainsi sans se faire dévisager, agresser pour présence illicite, sans se faire déloger par la maréchaussée. Et c’est surtout très pratique de pouvoir se poser où l’on veut quand on veut, sans prévoir à l’avance nos petites étapes, sans calculer une heure d’arrivée ou de départ, et bien sûr sans déranger personne parce qu’on n’est pas des sauvages même si on est souvent into the wild.

Le dixième jour, on a quand même craqué pour un camping. Fallait qu’on fasse un peu de ménage, de lessive… parce qu’on ne supportait plus notre crasse. Je vous rassure, une semaine avant on avait fait trempette dans un lac pour enlever les mauvaises odeurs. Mais là quand même, une douche chaude, 5’ top chrono, on l’a bien appréciée et s’était mérité. De toute façon, c’était ça ou Julien et moi faisions tente à part pour causes nauséabondes. Mais on a qu’une tente, elle est à Ju et c’est moi qui la porte. CQFD.

Quelque mots sur le pêche puisque c’est un sport national et aussi une activité très prisée des touristes. Au point que toutes les personnes qui nous prennent en stop nous demandent si on est venu pour pêcher. Donc la réponse est non. Par contre, effectivement, la pêche fait partie des loisirs favoris des Norvégiens, sous diverses formes.

La pêche des marins bien sûr, pêche aux cabillauds l’hiver, qu’ils font sécher sur des grands séchoirs en plain air, sortes d’échafaudages en bois disposés un peu partout à proximité des ports (surtout aux Lofoten) ; la pêche à la truite en lacs et étangs de montagne où il faut souvent crapahuter sac et canne à pêche au dos pour dégoter le bon petit coin, avant de se faire griller tout ça au feu de bois – on a testé (cadeau d’un pêcheur), c’est fameux ; la pêche en famille en bord de mer histoire de passer le temps et de transmettre à ses enfants le geste auguste du lanceur-moulineur ; et puis la pêche du semi-pro, la pêche entre hommes, celle à laquelle on consacre toutes ses vacances, sans doute un bon budget. C’est la pêche en mer, sans doute au saumon, au flétan, à la morue, enfin je ne sais pas trop, j’y connais rien. Mais les prises sont assez colossales. Ils faut dire qu’ils y mettent les moyens : locations de « cabanes » de pêcheurs (véritables petites maisons confortables), location d’un hors-bord, matériel de pêche de compétition, tenue vestimentaire à l’épreuve de l’eau et du froid. C’est le principe du Fisk-center.

Bref, tout ça pour vous dire que pêche rime avec Norvèche !


Et revoilà ouvert le carnet des petites anecdotes mondaines croustillantes. Sachez donc que Julien, dont les pieds sont biscornus, se molletonne les chaussures avec des boulettes de PQ pour apaiser ses souffrances. Et bien, ça lui fait des pieds encore plus biscornus. Voilà !

 

Attention on va parler de la langue. Ah, qu’elle est douce la langue des Norvégiennes !

 

Sachez donc que si vous ne parlez pas le norvégien, ce qui est bien entendu notre cas, il n’y a pas de raisons de s’inquiéter (pas de panique s’il vous plaît, restez calme !) car ici du nord au sud, à la ville comme à la campagne, de 7 à 77 ans, de la caissière du Coop Market au cadre commercial, tout le monde parle anglais, et bien, voire très bien. On se sent parfois ridicules à essayer d’aligner deux mots dans le bon sens quand eux vous débitent des histoires fluently. D’ailleurs, plusieurs personnes s’étonnèrent que nous fussions français puisque nous étions capables de nous débrouiller in english. A ce niveau, nous n’avons pas bonne presse, mais c’est mérité, isn’t it ?

 

 

Prochain épisode : Norge 2008 – sjette episode: er det flyr hysterisk


 

 

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S
c'est beau !! trop beau !!!
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