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Hasta Siempre Colombia n°6 - Carthagène

Publié le par Yves

On nous avait dit plein de choses sur Carthagène. Vous verrez, c’est super beau, c’est vraiment magnifique et en plus c’est trop joli. Et bien tout ça c’était pas des conneries, et en plus c’est exactement comme ils disaient. Cette ville a une histoire incroyable entre sa colonisation espagnole et les tentatives de conquêtes britanniques, ses places fortes et sa résistance légendaire, son emplacement stratégique et sa configuration naturelle, les nombreux échanges commerciaux et la sinistre traite des esclaves, le pillage environnant des peuples indigènes et l’enrichissement des conquistadors. De tout ça, il reste de nombreuses traces, pas de simples vestiges, mais toute une veille ville à l’abri des remparts. Bon en fait c’est simple, on pourrait y tourner un film en costumes d’époques sans rien changer au décor et tout le monde n’y verrait que du feu. J’exagère à peine.

     

Les rues sont une succession de magnifiques bâtisses, généralement à un étage, aux façades joyeusement colorées, aux portes énormes en bois serties de « clous » ciselés, et portant chacune un beau heurtoir. C’est devenu une habitude, mais ici encore plus qu’ailleurs, les maisons abritent d’admirable cours intérieures plantées d’arbres et de fleurs, entourées de colonnes soutenant un balcon desservant tout l’étage, et à l’ombre duquel on vient se reposer. Mais en la matière les couvents de la ville font beaucoup mieux que les maisons. La plupart, également conçu autour d’un grand patio et aujourd’hui reconvertis en hôtel de luxe, sont réellement splendides. Carthagène abrite aussi de nombreuses églises dont la cathédrale vaut son pesant de lustres géants pendus au plafond, ainsi que de nombreuses places où il fait bon siroter un café frappé, assister à des danses folkloriques données en notre honneur de touriste, dégoter un petit souvenir artisanal du genre maillot de foot en nylon ou simplement observer la population locale. Mais il faut aussi savoir sortir des sentier (battus en notre honneur de touristes) pour affronter une autre réalité, tout simplement la réalité, en allant flâner autour du marché bruyant et coloré, dans les rues populaires et assurément moins propres, là où les maisons défraîchies attendent un hypothétique ravalement de façade, là où les artisans travaillent dans de minuscules ateliers, là où l’on trouve le menu typique du jour avec sa soupe, son riz, son morceau de poulet, ses bananes plantains et sa boisson pour un euro cinquante, bref là où la ville n’est pas que le pays des bisounours.

 

 


Il paraît que la ville grouille d’endroits pour sortir, boire des coups, danser et faire la fête. Mais quand on voit comment s’habillent les touristes de notre hôtel pour sortir, quand on voit comment tout est organisé pour que le gringo se sente chez lui, on imagine la catégorie de population locale concernées par les bars de nuit et on préfère tout simplement se la jouer pantoufle sur la terrasse, dans la cour ou le dortoir de l’hôtel. Et c’est ainsi que nous émergeons tôt le matin, et c’est ainsi que nous partîmes de bonne heure pour Playa Blanca.

 

 


 

 

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