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Hasta Siempre Colombia n°8 - Mompox et Santa Fe de Antioquia

Publié le par Yves

Nous sommes arrivés à Mompox au terme de trois heures de car, une heure de minibus, une demi-heure de lancha et une heure de taxi. Mompox, autrefois carrefour commercial important et troisième ville du pays, un peu tombée dans l’oubli suite au changement de cours du Rio Magdalena qui place désormais la ville au milieu de trois bras de rivières, et l’isole des échanges marchands. Mompox vit depuis paisiblement, indolente et bercée par le cours du fleuve, abrutie par une chaleur accablante. La ville alterne des moments d'agitation dans la matinée, avant de s'endormir complètement pour une sieste imparable pendant laquelle les rues et places désertes évoquent des images de village mexicain écrasé par la chaleur. La vie reprend ses droits quelques heures plus tard, quand les ombres retrouvent une taille raisonnable, quand le soleil quitte son zénith auquel il tenait tant qu'on ne voyait pas comment l'en décrocher. Très fort le bougre, car sa descente est superbe, les couleurs qu'il nous offre sont magnifique et son coucher sur l'autre berge du rio nous salue majestueusement.


Mompox, jolie et paisible ville coloniale, au charme suranné, aux façades usées. Mompox, on aime admirer ton architecture coloniale, tes églises colorées, tes places et ta rive plantée d'arbres sous lesquels il est indispensable de faire des pauses. On aime regarder tes vieux, tes pousse-pousse, tes charrettes, tes écoliers en uniforme. On aime adopter ton rythme paresseux. Mais Mompox, tu nous fais suer, tu nous fais transpirer, et sans aucun effort. Alors, on te quitte un peu à regrets de ne pas avoir fait le tour de tes rivières en lancha, un peu à regrets de ne pas assister à ta fête qui se prépare. L'Antioquia nous appelle, Santa Fe d'abord, Medellin ensuite.


Santa Fe de Antioquia, à une heure trente de Medellin, petite ville au charme colonial et juste équilibre entre d'une part l'aspect paisible de ses ruelles, le farniente apparent ou réel émanant des habitants, le côté musée de son architecture, et d'autre part la vie animée d'un petit bourg dynamique : minots en partance pour l'école à l'allure joyeuse, terrasses déjà bien remplies de bon matin où les hommes sirotent le café « solo ou con leche » (certains sont déjà à la bière), marchands de souvenirs, d'artisanat et de spécialités culinaires, très avenants, population très souriante et disponible.


Bref, Santa Fe de Antioquia nous apparaît comme une bourgade agréable, située entre la tranquillité de Mompox et l'effervescence de Medellin. Une bonne transition avant de plonger dans la ville du célèbre cartel qui célèbre cette semaine, et c'est beaucoup moins dangereux, la fête des fleurs. C'est la plus grande fête de la région, voire même l'événement incontournable de l'année. Nous y étions, voilà de quoi il s'agit…


 





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