La devise ?
Quelques lignes pour vous compter les frasques marseillaises de cet automne.
Après des années de travaux et de polémiques, le tramway est enfin en service. Les travaux continuent et les polémiques aussi. Après des millions de mètres cubes d’eau gaspillés par les cantonniers à faire semblant de nettoyer les caniveaux l’eau coule toujours abondamment pendant des heures sans que personne n’y trouve rien à redire. Après que les vélos-ville sont apparus dans Marseille, les pistes cyclables demeurent bien camouflées et les automobilistes ignorent complètement les deux roues. Après une campagne publicitaire sur l’urgence de trier les déchets, les rues sont lamentablement jonchées de détritus et les poubelles recrachent toujours n’importe quoi. Heureusement, une bonne nouvelle, les belles cagoles boudinées dans des jeans serrés, maquillées au rouleau, et coiffées au sécateur n’ont pas désertées les rues piétonnes. Du grand spectacle.
Oh, rien de bien nouveau sous le soleil, rien de bien terrible en somme, et c’est là que réside le problème : une sorte de continuum où des signaux apparaissent, où l’on espère du changement, mais où finalement les breaks n’arrivent pas. La petite chanson trotte paisiblement…
Pour laisser ta voiture au garage y’a pas d’arrangement
Pour trier ta poubelle y’a pas d’arrangement
Pour arrêter les magouilles y’a pas d’arrangement
Pour baisser le volume y’a pas d’arrangement
Pour supprimer les cagoles y’a pas d’arrangement
Marseille, la devise : c’est pas demain la veille !