Hasta Siempre Colombia n°10 (1) - Agualdas Caldas et Salamina
Agualdas Caldas et Salamina Pour aller à Manizales, c'est simple. Soit vous prenez le bus direct, rapide et confortable qui suit la route principale. Soit vous choisissez comme moi le chemin des écoliers qui emprunte des pistes toutes plus défoncées les unes que les autres, dans un bus moins confortable et bien sûr moins rapide. Alors, quel intérêt? Découvrir de plus près la campagne et ses villages pittoresques. Première escale après un fameux voyage usant à travers de somptueux paysages, Agualdas Caldas.
C'est un petit bled bien perché coincé entre deux promontoires naturels, et autrement appelé le village dans les nuages, surnom judicieusement choisi. On ne vient pas ici par hasard, les touristes l'on bien compris, c'est simple il n'y en a pas. Pourtant il existe de bonnes raisons de faire ce petit détour. La situation du village posé sur une large crête entre deux petits sommets d'où la vue est spectaculaire quand les nuages cèdent leur place. Les rues plongeant d'un sommet puis remontant vers l'autre, dont les pentes ont quelque chose de vertigineux. La lumière du matin, et encore plus celle du soir quand elle flirte avec les nuages et vient s'écraser sur les façades des maisons. Mais ce qui me frappe et me plaît le plus ici, c'est le côté très très campesinos des habitants. Pas de doute on est bien à la campagne. Samedi, fin d'après-midi sur la place, quasiment que des hommes, quasiment que des chapeaux de cow-boys (on dit sambrero sans aucune ressemblance avec les fameux mexicains), beaucoup de moustaches, dans les bars ça picole gentiment, musique à donf' comme de bien entendu, le club des billard est bondé, gente masculine exclusivement. Où sont les femmes? À la maison pardi, au foyer, aux fourneaux, c'est la campagne je vous dit. Fin de journée, les jeeps et autres taxis 4x4 se remplissent pour ramener les moustachus dans les fincas isolées par les chemins boueux. Rendez-vous la semaine prochaine pour le grand festival international de musique et danse traditionnelle. C'est sûr, ça va être une fête d'enfer, mais faudrait quand même qu'ils songent à ramener leurs femmes.
Aguadas Caldas – Manizales, environ 126 kilomètres. On a mis environ six heures, escale à Salamina non comprise, mais panne de bus incluse. Depuis le temps que je l'attendais ; rien de bien grave, juste les freins qui collent et chauffent, préliminaires avant de lâcher (en pleine descente !?). La route est encore plus merdique, le bus encore moins confortable, normal on est à la campagne, chez les bouseux, alors pas besoin qu'on leur fasse une belle route, ils ne diront rien. Pire, ils sont morts de rire, surtout quand ils vomissent. Je savais déjà que les Colombiens étaient des bons vivants, mais là c'est le summum. Vom'rire en même temps, quel talent !
Salamina a comme un air de fête. Ce week-end, se déroulent les rencontres régionales des « bandas estudiantes », c'est à dire les fanfares de jeunes, sortes d'orchestres philharmoniques à base de cuivre et percussions jouant d'horribles morceaux pseudo classiques de très mauvais goût. Et tout ceci est très sérieux puisqu'il y a une scène, du public et un jury devant lequel chaque groupe présente ses morceaux. Le public a répondu présent : tous les étudiants des autres bandas plus les Salaminiens en congé dominical. Je profite de tout ce beau monde pour tirer quelques portraits de vieux, en pleine fête de la jeunesse, comble du paradoxe ! C'est pratique les vieux pour les photos car ils ne bougent ni beaucoup ni trop vite. Généralement on a le temps de les cadrer. Et ce qui n'enlève rien à l'affaire, ils sont pour la plupart très photogéniques.
C'est un petit bled bien perché coincé entre deux promontoires naturels, et autrement appelé le village dans les nuages, surnom judicieusement choisi. On ne vient pas ici par hasard, les touristes l'on bien compris, c'est simple il n'y en a pas. Pourtant il existe de bonnes raisons de faire ce petit détour. La situation du village posé sur une large crête entre deux petits sommets d'où la vue est spectaculaire quand les nuages cèdent leur place. Les rues plongeant d'un sommet puis remontant vers l'autre, dont les pentes ont quelque chose de vertigineux. La lumière du matin, et encore plus celle du soir quand elle flirte avec les nuages et vient s'écraser sur les façades des maisons. Mais ce qui me frappe et me plaît le plus ici, c'est le côté très très campesinos des habitants. Pas de doute on est bien à la campagne. Samedi, fin d'après-midi sur la place, quasiment que des hommes, quasiment que des chapeaux de cow-boys (on dit sambrero sans aucune ressemblance avec les fameux mexicains), beaucoup de moustaches, dans les bars ça picole gentiment, musique à donf' comme de bien entendu, le club des billard est bondé, gente masculine exclusivement. Où sont les femmes? À la maison pardi, au foyer, aux fourneaux, c'est la campagne je vous dit. Fin de journée, les jeeps et autres taxis 4x4 se remplissent pour ramener les moustachus dans les fincas isolées par les chemins boueux. Rendez-vous la semaine prochaine pour le grand festival international de musique et danse traditionnelle. C'est sûr, ça va être une fête d'enfer, mais faudrait quand même qu'ils songent à ramener leurs femmes.
Aguadas Caldas – Manizales, environ 126 kilomètres. On a mis environ six heures, escale à Salamina non comprise, mais panne de bus incluse. Depuis le temps que je l'attendais ; rien de bien grave, juste les freins qui collent et chauffent, préliminaires avant de lâcher (en pleine descente !?). La route est encore plus merdique, le bus encore moins confortable, normal on est à la campagne, chez les bouseux, alors pas besoin qu'on leur fasse une belle route, ils ne diront rien. Pire, ils sont morts de rire, surtout quand ils vomissent. Je savais déjà que les Colombiens étaient des bons vivants, mais là c'est le summum. Vom'rire en même temps, quel talent !
Salamina a comme un air de fête. Ce week-end, se déroulent les rencontres régionales des « bandas estudiantes », c'est à dire les fanfares de jeunes, sortes d'orchestres philharmoniques à base de cuivre et percussions jouant d'horribles morceaux pseudo classiques de très mauvais goût. Et tout ceci est très sérieux puisqu'il y a une scène, du public et un jury devant lequel chaque groupe présente ses morceaux. Le public a répondu présent : tous les étudiants des autres bandas plus les Salaminiens en congé dominical. Je profite de tout ce beau monde pour tirer quelques portraits de vieux, en pleine fête de la jeunesse, comble du paradoxe ! C'est pratique les vieux pour les photos car ils ne bougent ni beaucoup ni trop vite. Généralement on a le temps de les cadrer. Et ce qui n'enlève rien à l'affaire, ils sont pour la plupart très photogéniques.
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