Cuba libre vs mojito
Et c'est bien sûr le mojito qui l'emporte. La liberté ce n’est pas l'affaire de Cuba, juste une sorte d'utopie des Cubains face à une interminable monarchie. En attendant un changement dont les premiers soubresauts apparaissent discrètement, l'ennemi n°1 de la démocratie capitaliste survit tant bien que mal, et plutôt pas si mal si l'on considère l'ensemble des plaies modernes de ses voisins sud américain auquel il a échappé : pas de bidonvilles en carton, pas de délinquance à tous les coins de rue, ni de trafic mafieux en tout genre, pas de minorité bourgeoise propriétaire de la majorité des biens, pas d'enfants pieds nus dans les rues ni de mendiants qui crèvent sur les trottoirs... La révolution a accouché d'un drôle de système, qu'on peut qualifier sans trop se tromper de dictature. Mais une dictature tropicale qui offre éducation et formation à chaque habitant, un service de santé reconnu, un accès à la culture pour tous, et le minimum vital pour se loger et se nourrir. Certes, l'accouchement est douloureux, les sacrifices sont multiples, la mayonnaise révolutionnaire commence à retomber et la population fatiguée aspire à un renouveau. Cuba la singulière, (mal)heureuse rescapée d’un communisme déchu ; Cuba fière de sa révolution tenant tête aux puissants de ce monde avides de conquête ; Cuba crevant la dalle et rêvant de Coca ; Cuba aux visages… entre les deux mon cœur balance.
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La musique a été enregistrée à la Havane au Café París - avec un appareil photo, ceci explique la qualité du son – c’est d’ailleurs le nom très original du groupe « El son de Cuba ».