El condor passa, toujours plus vite !
La suite de l'histoire se déroule dans l'Oriente, c'est á dire á l'Est de la Sierra, c'est á dire dans la jungle, celle qui commence paisiblement sur les contreforts andins et qui petit á petit devient Amazonie. De Baños á Puyo, de Puyo á Tena, de Tena á Ahuano, via plusieurs bus et finalement une pirogue (á moteur dommage) pour arriver dans un paisible village où je trouve un hébergement auprès d'une famille. La maison est juste au bord du fleuve et la vue de la chambre á travers la moustiquaire est plutôt chouette. Baignade dans le fleuve transformé par les courants en Aqualand, randonnée en forêt au milieu d'une végétation hallucinante voire impénétrable si ce n'est via quelques sentiers judicieusement entretenus, beaucoup de bruits et de cris, mais difficile d'apercevoir des bestioles dans cette densité végétale. Du coup je visite un centre de soins, dédié aux animaux sauvages blessés, la plupart chassés ou braconnés pour leurs plumes, leur fourrure, ou simplement leur viande. C'est un peu triste toutes ces bêtes enfermés mais ca reflète la difficulté de préserver des espèces, pour la plupart menacées, pas seulement par l'exploitation de la foret et du pétrole, mais simplement par l'usage qu'en ont les indigènes. A part ca, je glande dans le village, regarde nager les gosses et passer les pirogues. Il fait chaud et le farniente est de rigueur. La route de Tena a Quito est réellement magnifique. Rien á envier a celle de Baños-Tena dont on nous rebat les oreilles. Passage express a la gare routière de Quito et changement de bus en direction d'Otavalo, le royaume de l'artisanat. C'est vrai que le marché est assez bien fourni mais on trouve á peu près la même chose un peu partout. Il parait que c'est la folie le samedi, tant mieux on est dimanche. Les habitants d'Otavalo ont gardé pour la plupart une tenue traditionnelle (des pieds á la tete) tout en ayant adopté un mode de vie moderne. Le mélange des genres donne parfois des scènes assez surprenantes voire incongrues. Il pleut pendant deux jours et ça tombe plutôt bien car un violent problème gastrique vient de gâcher mes jolies vacances. Sans doute un truc attrapé sur un marché, un truc tenace qui ne cédera sa place qu'aux antibios. Le troisième jour, je refais surface et c'est tant mieux car la météo retrouve le sourire. Je fais donc une belle randonnée autour de la laguna Cuicocha, encore un lac au fond d'un cratère ; mais celui-là est un peu particulier puisqu'il héberge deux îlots recouverts de végétation. D'ailleurs c'est pas ce qui manque par ici, le sentier est un véritable jardin tropical, équatorial devrais-je dire. D'ailleurs ça me fait penser que je suis passé dans l'hémisphère nord. C'est fou non !?
La suite c'est avec el señor Thomas, et je vous préviens, c'est pas de la gnognotte.