Le début d'une histoire quand on débarque dans le port de Marseille, que tout nous surprend, que tout nous agace, que tout nous enchante, ou la fin, quand on longe le J4, qu'on passe entre les phares et que le bateau disparait sur l'horizon, que l'inconnu nous tends les bras. C'est selon et ça dépend du vent.
Outre le fait que Marseille a perdu la finale de la coupe de France de football ce qui n'était pas vraiment pour me déplaire étant donné le concert de klaxon et autres manifestations débiles du comportement humain lorsqu'il est en liesse auxquels nous avons échappé, outre le fait que je me suis fait renverser à vélo (jamais deux sans trois) par un connard en scooter qui m'a délibérément foncé dessus et n'a pas pris la peine de s'arrêter (décidément c'est une manie), ça va.
Et sans transition aucune, voici une fresque, assez imposante en réalité vraie, ornant un mur sur le boulevard de la Corderie, pour ceux qui visualisent.
A la demande générale, voici des nouvelles du Baobab Malien. Il a survécu à quelques heures de voyage dans un sachet plastique au fond d'un sac à dos dans une soute d'avion. Il a résisté à un rempotage et après avoir perdu toutes ses feuilles, il s'est refait une santé dans mon solarium Marseillais. Aujourd'hui, le voilà en grande forme.
Oui je sais, le jeu de mot ne vole pas bien haut, sauf que la plante si puisqu'elle est au 4ème étage sur le balcon et s'en porte pas trop mal. Il faut dire que le soleil et la chaleur ont fait un come-back très remarqué. Demain, des nouvelles du baobab du Mali.
Pour continuer dans la bonne ambiance de l’après second tour, rien de tel qu’un film déprimant, violente piqûre nous rappelant que l’humanité va mal, que nous marchons sur la tête et que nous sommes administrés par un système sans pitié, sans scrupule et sans état d’âme, avec des poches bien remplies, qui continue à ravager écosystème et population sans que cela soit assez choquant pour qu’on y change quelque chose. Accrochez vos estomacs, c’est parfois un peu trash, n’oubliez pas les pop-corn, et rendez-vous au Mac Do après la séance pour discuter du film. http://www.we-feed-the-world.at/en/
Là-bas si j'y suis a consacré une émission sur le film.
Un film que l'on m'a conseillé. Après visionage je le conseille à mon tour. C'est du pur, du brut, 100% naturel, humain, simple et sensible.
"Tu veux faire un film sur moi ? Tu vas te donner bien du mal. Les gens doivent nous trouver folkloriques. Mais moi, je ne suis pas dans le folklore, je suis dans ma vie."
Paul aura bientôt soixante-quinze ans. Il est vieux garçon, paysan, pêcheur et bedeau. Il vit dans une ferme d’un autre âge avec ses deux soeurs cadettes, célibataires elles aussi. Cette année, ils raccrochent, "ça va faire un vide dans le paysage…" Ce paysage est celui du cap de la Hague. L’air y est vif, les vents imprévisibles, le granit rugueux, l’horizon immense. Evidemment Paul est né ici. Il y mourra. Il s’y prépare. Non sans s’être acquitté de l’essentiel : transmettre son héritage.