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El condor passa - un vrai bolide

Publié le par Yves

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quilotoa1Thomas débarqué fraîchement de Cali (enfin je devrais dire chaudement à cause de la météo clémente et surtout à cause des filles...) n'a pas perdu de temps pour contacter quelques couchsurfeurs rencontrés au cours de son récent périple sud américain. Pour les ignorants du couchsurfing c'est simple, suivez le lien : http://www.couchsurfing.org/ La première soirée se termine donc sur fond de musique pseudo latino, au fond d'une carafe mojito, dans le fond d'un bar de Mariscal, le quartier quiteños où ça bouge. Évidement, le lendemain, nous ne sommes pas des plus efficaces pour gagner la gare routière située à babeloued et trouver un bus pour Latacunga. A Latacunga, nous manquons de peu le dernier bus en partance pour Isinlivi et tous nos plans tombent à l'eau. Nous changeons donc les plans, il suffisait d'y penser, et filons vers Quilotoa, hameau perché au dessus du lac du même nom, situé 400 m en contrebas, au fond d'un énième cratère. Le vent est assez fort, nous sommes a 3900 m et il fait frais. Qu'à cela ne tienne car une bouteille de rhum Caldas fraîchement débarquée de Cali, ainsi qu'un poêle à bois judicieusement installé dans la chambre nous tendent les bras. Je voudrais pas dire, mais je vais le dire quand même, depuis que Tom Tom est arrivé, qu'est-ce qu'on picole ! Je voudrais quand même dire aussi qu'on est venu dans la région pour entraîner et acclimater le Franco-colombien à l'altitude, pas pour habituer notre corps à la boisson. Après deux jours de randonnée, l'opération acclimatation s'avère être un échec total puisque les jambes de Thomas ne sont plus qu'un tas de coton. Qui a dit que les kinés s'étiraient pour éliminer l'acide lactique contenu dans les quadriceps ? Par contre la balade autour du volcan, la descente au fond du canyon, la remontée jusqu'au village de Chugchilan, le bivouac dans les champs, le retour par une piste longue et sinueuse, les paysages arides et spectaculaires, les puissantes rafales de vent et autres mini tornades, la poussière dans ta face et puis un peu partout en fait... tout ça c'était vraiment chouette.

 

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El condor passa, toujours plus vite !

Publié le par Yves

La suite de l'histoire se déroule dans l'Oriente, c'est á dire á l'Est de la Sierra, c'est á dire dans la jungle, celle qui commence paisiblement sur les contreforts andins et qui petit á petit devient Amazonie. De Baños á Puyo, de Puyo á Tena, de Tena á Ahuano, via plusieurs bus et finalement une pirogue (á moteur dommage) pour arriver dans un paisible village où je trouve un hébergement auprès d'une famille. La maison est juste au bord du fleuve et la vue de la chambre á travers la moustiquaire est plutôt chouette. Baignade dans le fleuve transformé par les courants en Aqualand, randonnée en forêt au milieu d'une végétation hallucinante voire impénétrable si ce n'est via quelques sentiers judicieusement entretenus, beaucoup de bruits et de cris, mais difficile d'apercevoir des bestioles dans cette densité végétale. Du coup je visite un centre de soins, dédié aux animaux sauvages blessés, la plupart chassés ou braconnés pour leurs plumes, leur fourrure, ou simplement leur viande. C'est un peu triste toutes ces bêtes enfermés mais ca reflète la difficulté de préserver des espèces, pour la plupart menacées, pas seulement par l'exploitation de la foret et du pétrole, mais simplement par l'usage qu'en ont les indigènes. A part ca, je glande dans le village, regarde nager les gosses et passer les pirogues. Il fait chaud et le farniente est de rigueur. La route de Tena a Quito est réellement magnifique. Rien á envier a celle de Baños-Tena dont on nous rebat les oreilles. Passage express a la gare routière de Quito et changement de bus en direction d'Otavalo, le royaume de l'artisanat. C'est vrai que le marché est assez bien fourni mais on trouve á peu près la même chose un peu partout. Il parait que c'est la folie le samedi, tant mieux on est dimanche. Les habitants d'Otavalo ont gardé pour la plupart une tenue traditionnelle (des pieds á la tete) tout en ayant adopté un mode de vie moderne. Le mélange des genres donne parfois des scènes assez surprenantes voire incongrues. Il pleut pendant deux jours et ça tombe plutôt bien car un violent problème gastrique vient de gâcher mes jolies vacances. Sans doute un truc attrapé sur un marché, un truc tenace qui ne cédera sa place qu'aux antibios. Le troisième jour, je refais surface et c'est tant mieux car la météo retrouve le sourire. Je fais donc une belle randonnée autour de la laguna Cuicocha, encore un lac au fond d'un cratère ; mais celui-là est un peu particulier puisqu'il héberge deux îlots recouverts de végétation. D'ailleurs c'est pas ce qui manque par ici, le sentier est un véritable jardin tropical, équatorial devrais-je dire. D'ailleurs ça me fait penser que je suis passé dans l'hémisphère nord. C'est fou non !?

 

La suite c'est avec el señor Thomas, et je vous préviens, c'est pas de la gnognotte.

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El condor passa - de plus en plus vite

Publié le par Yves

Cuenca 5El condor était très occupé ces derniers temps. Alors il a décidé de rattraper son retard, et pour ça d´être beaucoup plus concis.

 

Après la laguna 69 pas facile d'être á la hauteur. On se fait une autre lagune "Churup", pas si mal pour pique-niquer, puis une balade dans la cordillera Negra juste en face, histoire d'avoir une vue d'ensemble de la Cordillère Blanche, un peu comme un bilan et un adieu. Adieu Aïssata, enfin à bientôt, je reste encore quelques semaines en solo. Pour conclure en beauté, je m'offre la vallée de l'Ischinca, magnifique, avec en prime un passage de col a 5200 m et des vues imprenables sur tous sommets enneiges et autres glaciers environnants. Ouahouuuuuuuuuuhhh c'est beau.

Ensuite je passe par Trujillo, ville assez importante en bord de mer, entourée de site archéologiques et historiques prestigieux que je boude. C'est la faute des rabatteurs, ils me donnent juste envie de ne pas aller les visiter a force d'insister. Alors je me concentre sur la vieille ville et son centre assez bien préservé aux nombreuses façades colorées, je déambule dans les rues animées et j'observe les gens. Dur dur la vie.

Un bus de nuit me conduit a Chachapoyas, un peu plus au nord -est, retour  à la montagne, un peu en forme de campagne, faut dire ce qui est. A proximité de Chacha (pour les intimes) se trouvent quelques sites intéressants. J'en choisi deux mais alors complètement au hasard : d'abord les chutes de Gocta, immense cascade se jetant de 771 m (en deux temps), à priori homologuée comme la troisième plus haute du monde ; puis les ruines de Kuelap - après un jour et demi de marche, une nuit dans une ferme et pas mal de pluie - belle forteresse perchée sur une petite montagne, abritant des restes d'habitations et autres temples, le tout à moitié englouti par la végétation, et le reste en cours de restauration. La région est sympa mais la météo n'étant pas franchement agréable, je décide qu'il est temps d'aller voir ailleurs, plus au nord (comment ça y'a du soleil au nord, c'est nouveau), c'est a dire en Équateur.

La route est longue, mais la route est belle, souvent en fond de vallée, le long de cours d'eau, ou plutôt torrents, petit à petit au fin fond de nulle part, un peu perdue dans la forêt. Quatre taxis et autres minibus, sans compter les mobylettes pousse-pousse entre chaque terminal sont nécessaires pour arriver jusqu'à la frontière de La Balsa (pourtant pas si éloigné de mon poinrt de départ, simple pont à passer au-dessus d'une rivière. D'un côté comme de l'autre, indolence et sieste sont de rigueur. Un tampon de chaque côté du pont, et c'est reparti pour 30 jours de surprises. Dans une heure, la Rancheira, camion transformé en bus 4 x 4, nous emmène vers la petite ville de Zumba, sans intérêt.

Je fais donc escale a Saraguro, où la population originaire du lac Titicaca et plusieurs fois déplacée s'est installée, en conservant ses traditions, le plus visible étant la tenue vestimentaire. Allez voir les photos.

La remontée continue et fait escale à Cuenca, jolie ville coloniale (les deux mots vont tellement bien ensemble n'est-ce pas) et tombe en pleine journée sans voiture, en pleine manifestation des écoliers qui en on marrent que les automobilistes ne les respectent pas, en pleine vélorution. Y'aurait-il quelques similitudes entre Marseille et Cuenca ? A environ une heure de bus, se trouve le parc de Cajas, un truc protégé souvent dans les nuages et plein de flotte, mais j'aime ça - avec des dizaines - voire plus - de lac et autres plans d'eau. La végétation y est assez singulière.

Ca monte toujours vers Riobamba, on se croirait presque au Brésil avec un nom pareil. Le truc classique consiste à prendre un train de touristes vers la Narriz del Diablo, tout le monde est sur le toit à jeter des bonbons aux gamins et il parait que c'est pathétique. Bien sûr, j'ai zappé, préférant les nuages et les pentes caillouteuses du Chimborazo (plus haut sommet d'Equateur - je me suis contenté du refuge situé à 5000 m, presque blasé, non c'est pas vrai), avant d'aller voir de plus près le majestueux El Altar, situé au fond d'une non moins splendide vallée, et abritant dans son cratère la Laguna Amarilla, parce qu'il paraît que ça veut dire jaune (drôle de jaune alors).

La remontée fait une pause, et je file a l'Est pour la petite ville de Baños, très prisée des touristes pour ses bains chauds et ses activités funs qui plaisent tant aux anglosaxons (rafting, saut à l'élastique, bugy...). Mais on peut aussi profiter de la nature beaucoup plus simplement avec ses pieds ou un vélo par exemple. La route des cascades est un grand classique, toute en descente, alors pourquoi s'en priver.

Prochaine destination, Amazonie

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El condor passa – outra vez

Publié le par Yves

Cinquième jour, 5 h du matin, départ d’Aguas Calentes, ascension des marches à la frontale au milieu de dizaines d’autres courageux que l’appel du site mythique et surtout désert a tiré du lit avant l’aube. Être les premiers ce matin comme si on était vraiment les premiers, les pionniers, les grands explorateurs ; être les premiers pour pouvoir accéder au Waina Picchu, le célèbre pain de sucre réservé aux 400 premiers visiteurs, et d’où la vue semble embrasser à la fois le site, mais aussi toute la vallée. Finalement, la météo ne nous sera pas très favorable et le Machu Picchu se laissera désirer toute la journée, hésitant entre brouillard et pluie ; seuls, quelques accalmies sauverons la mise, de quoi découvrir et explorer les lieux, mais pas de quoi se rouler dans l’herbe verte et s’extasier pendant des heures. Juste de quoi être bien trempés, juste de quoi se dire que pour le retour a Cuzco on va pas s’embêter et qu’on a bien mérité un direct en train au prix pas très raisonnable.

 

Nous quittons le sud pour la Cordillera Blanca, après un passage éclair à Lima. Immense ville au traffic hallucinant – normal car on n’y fait pas grand chose à pieds – au “plafond“ gris quasiment permanent en hiver, sauf justement pendant cette petite éclaircie tombée du ciel, qui nous a permis de mieux apprécier le centre historique et ses rues aux façades colorées, ainsi que la quotidienne et fanfaronesque relève de la garde. Une journée en forme d’étape obligée avant de monter jusqu’à Caraz, au coeur du parc national du Huascaran, abritant notamment le point culminant du Pérou (d’où le nom du parc), et plus haute cime tropicale du monde, c’est pas rien. Caraz est un peu aux antipodes de Lima, petit village paisible pais pas pépère pour autant, où l’on peut flâner tranquillement, mais où la vie ne se limite pas à quelques vieux croulants. Au contraire, l’endroit regorge de pâtisseries bien fournies, le marché très animé déborde dans toutes les rues, la place d’Armes ne connaît point de désertions et le soir, le “centre” est en pleine effervescence. Qui l’eut cru ? Aux pieds des montagnes et quasiment au départ du plus fameux trek de la Cordillères, Caraz vit à l’abri du tourisme, comme le prouve l’unique agence de voyage du village, quand sa grande et proche cousine Huaraz, dépourvue de charme, croule sous les tours-opérateurs. Bref, on a bien aimé ce bled et notre belle hospedaje avec jardin et hamac.

 

On continue nos petites randonnées. La recherche d’Ariero (muletier) n’ayant rien donnée, nous partons à l’assaut du Santa Cruz sac au dos. Aïssata est ravie : 4 jours de portage et un col à 4750 m à franchir. Tellement ravie qu’elle ne veut plus s’arrêter et décide de sauter une étape. Résultat des courses : 3 jours de trek dont le deuxième en forme de performance avec une dénivelée +1000 / -1000 en passant par le fameux col sous la neige SVP ; neige qui deviendra pluie en fin de descente ; deux bivouacs sur deux sous la pluie, qui deviendra verglaçante et gèlera sur la toile de tente (c’est plus une tente c’est un igloo – bon d’accord, on dort juste à 4200 m) ; une légère frustration au réveil du troisième jour sous un soleil éclatant et un ciel bleu, où apparaissent au loin derrière nous tous les sommets enneigés et autres glaciers qu’on a frolé la veille dans la brume sans vraiment bien les voir. Décidément, cette histoire ressemble comme deux gouttes d’eaux (voire plus) à celle du Machu. Et puis finalement un énorme lot de consolation avec cette fin de randonnée magnifique toute ensoleillée et le retour à Yungay par une route d’une incroyable beauté, en compagnie d’un chauffeur qui vient de livrer un groupe de touristes. Finalement, ça finit bien à la fin.

 

Le lendemain, on remet ça mais sans les sacs à dos. Et l`c’est que du bonheur parce que je viens de vous le dire, on n’a pas les sacs à dos, parce que la météo y met enfin du sien, et parce qu’on a rarement vu quelque chose d’aussi beau. Cet endroit magique s'appelle la Laguna 69, et c'est peut-être pour ça qu'elle est magique. Dans le secteur, y'a plein de lagunas, pas des lagunes, des lacs, qui sont pour la plupart aux pieds des glaciers eux-mêmes aux pieds des montagnes. La 69 se trouve donc au fond d'une vallée, elle-même au fond d'une autre qui n'a rien a lui envier, aux pieds de montagnes impressionnantes, aux flancs verticaux, recouverts de neige et glace scintillants, dominant des glaciers qui plongeraient bien dans l'eau turquoise si un certain réchauffement ne les avait pas fait reculer. Bref, la Laguna 69 est vraiment sensuelle. En redescendant, on tombe nez à nez avec les cimes perchées du colosse Huascaran, une énorme cerise pour couronner la balade. Et ce ne sont pas quelques gouttes qui nous gâcherons cette fin de journée. Surtout que quand la pluie se met à tomber véritablement, nous sommes déjà à l'abri, dans l'un des bus les plus inconfortables de la planète. Il faut dire que la piste défoncée l'assiste judicieusement dans cette tâche.

 


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Perou - El condor passa por la tercera vez

Publié le par Yves

 

Le condor a juste déposé quelques nouvelles photos dans l'album Perou.

 

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Perou - El condor passa por la segunda vez

Publié le par Yves

 

perou35On parlait de détails croustillant, je vais voir ce que je peux faire. Le trek de l’Inca étant étant hors de prix et surbooké, celui du Choquequirau un peu long et complexe a organiser seuls, nous optons pour celui de Salkantay, 4 jours plus une journée au Machu Picchu. Éviter une agence, les hordes de touristes et les groupes, tout en évitant de se perdre et de trop galérer, c’est l’option retenue. Première galère pour arriver au village de départ, entre les différentes informations plus ou moins justes, les combis qui n’arrivent jamais et les taxis qui tentent de nous plumer, on parvient à Mollepata à l’heure de l’apéro. Notre premier interlocuteur est le curé de la paroisse. Peut-être pour une fois le seul être censé des environs. On cherche une mule, le muletier qui va avec et un endroit pour passer la nuit. Notre deuxième interlocuteur, c’est un gars en pick-up dont l’épouvantable photo orne un tas d’affiches à tous les coins de rue. Un candidat aux prochaines élections régionales. Il a une hospedaje, sa femme s’ennuie et nous prend pour ses enfants, elle est aux petits soins. Il a aussi un élevage de “cuy” (prononcer couille) – cochon d’Inde – il paraît que c’est bon, euh comment dire… La mission mule peut commencer. Deux heures plus tard, échec total car tous les hommes de Mollepata, et potentiels “arieros”, sont à la fois complètement torchés et totalement idiots consanguins. C’est vraiment hallucinant de ne parler qu’avec des gens débiles, bourrés et dont le physique ne laisse aucun doute sur des liens de parentés au sein du village. C’est comme dans la “Merditude des choses”, cet excellent film flamand, avec le côté comique en moins. Bref, on n’en revient toujours pas, mais on espère que demain ça ira mieux. Surtout avec ce gars pété comme un coin qui nous a donné rendez-vous aux aurores dans un instant de lucidité sur son état d’ébriété, pour envisage une collaboration. On se demande comment il envisage de tenir le coup jusqu’à 4600 mètres demain. D’ailleurs le matin, fallait s’en douter, y’a personne au rendez-vous. On finit par tomber sur un gars frais bourré à 7h du matin, mais don’t le fils qu’il sort du lit, emmène justement un groupe de touristes. On ne veut pas des touristes mais on veut bien qu’il ajoute une mule au convoi. On récupérera nos affaires au campement ce soir. L’affaire est finalement bouclée pour deux jours de mules (essentiellement le temps de la montée). Le reste se fera sac au dos, essentiellement de la descente. Je ne vais pas m’étaler sur le trek, il y aura sans doute quelques photos pour en parler. Les chiffres clés : une première nuit à 3850 m avec un vent à décoiffer un Alpaga ; le col à 4600 m le deuxième jour au pied du Salkantay et de ses glaciers en perte de vitesse ; les sacs qu’on récupère finalement à midi parce qu’on avait pas vraiment bien compris toute l’affaire avec le papa tout frais bourré, et parce que la mule est fatiguée et qu’il faut la comprendre; le deuxième camp à 2900 m et une petite cascade gelée en guise de douche ; la descente interminable du troisième jour en suivant la rivière au milieu d’une végétation tropicale et notre premier contact à Santa Teresa. Il s’agit d’un gars très relou dans un 4 x 4, qui insiste lourdement pour nous emmener justement là où nous souhaitons aller, c’est à dire un campement superbement aménagé, à quelques kilomètres de cet immonde village, avec des prairies toutes douces pour planter la tente, jouxtant des bains chauds naturels, au bord de la rivière. Ça fait rêver ! C’est dans le Lonely Planet, et c’est là qu’on va, si si ! Sauf que le gars super relou a un peu bu, et qu’il charge un autre gars encore plus bourré à l’arrière à côté d’Aïssata ravie, qu’il met la musique un peu fort pour nous faire croire qu’on est en discothèque, que l’autre gars bourré hurle en chantant, qu’il roule un peu trop vite pour nous faire croire qu’on fait un rallye, que la piste caillouteuse arrive dans le lit caillouteux d’une rivière déchaînée et fini sa course en face d’affreux bassins d’eau chaude où s’ébattent joyeusement les fameux groupes de touristes qu’on essaye d’éviter. Hep chauffeur, demi-tour on se casse d’ici, c’est pas du tout ce qu’on voulait. Trop tard, il est déjà dehors en train de boire des bières avec ses potes. Une crue a toute emporté cet hiver, enfin cet été, c’était en février. Merci de nous avoir prévenu. Finalement, notre malheur ne fut pas si pire comme disent les cousins, puisque des trombes d’eau se sont abattirent toute la nuit, et qu’on a pas regretté la tente une seule seconde. Quatrième jour, un chariot sur tyrolienne pour franchir la rivière déchaînée, c’est fun ; puis une piste en fond de vallée jusqu`à la station “hydro” ; puis un magnifique sentier le long de la voie ferrée. Tout là-haut, le Machu Picchu baigné de soleil nous nargue. Pourvu que ça dure…

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Perou - El Condor Passa por la primera vez

Publié le par Yves

Les fautes c'est á cause du clavier qwerty, désolé...

 

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Aguas Calentes, veille de Machu Picchu. On vient de s’enfiler 4 jours de trek avec portage de sac a dos (sauf pendant la montée, on n’est pas des mules) et bivouac sous tente (sauf la ou le camping avait été emporté par les crues et qu’il ne restait plus que des tas de cailloux dans lesquels je défie quiconque de planter des sardines – même le meilleur marseillais n’y parviendrai pas). En fait, tout commence a Lima où notre couchsurfing ressemblait plus à un squat pouilleux qu’a un echange de canapé. Un couple de Français qui croyaient tout savoir du pays, une Australienne azimutée, une Allemande et sa mère en fuite pour une autre auberge, deux crétins allumés devant la télé, et les proprios inscrits aux abonnés absents. Drôle d’entrée en matière. Alors on file vers Arequipa, plein sud, où nous attendent un magnifique et confortable monastère, ville cache dans la ville – à susciter des vocations religieuses – puis le spectaculaire canyon de Colca où sévissent condors et piscines naturelles. Deux fois plus profond que le grand canyon, pas mal non? La nana du Colorado qui se promenait tranquillement et à qui j’ai dit (en anglais SVP) “ça fait bizarre de voir que certaines choses sont plus grandes qu’aux États-Unis”, m’a répondu que j’étais drôle. Je ne sais pas si elle plaisantait. On a vu de belles terrasses cultivées, de vrais forçats pour aménager tout ça (rime), puis on a passé un col à plus de 4900 m. Y’avait du vent et au loin on voyait des volcans. Description sommaire. Puno, nous voila, 3850 m. Le lac Titicaca, un mini ferry, une escale à Disney Land aux îlesUros, un faux truc traditionnel qui nous montre comment des vrais Ayamaras habitaient sur des îles artificielles faites en espèce de roseaux, flottant sur le lac et ancrées sur le fond. Intéressant mais la débauche excessive de folklore frise le ridicule. On a failli ne jamais arriver à Amantani à cause de la pompe à eau, et on dérivait doucement sur les eaux limpides et azures du lac. Un peu de système D et on a finalement passé deux jours tranquilles chez Flora, une locale comme on dit, nourris et loges localement comme on dit. Visite, balade, farnente, observation et contemplation, puis retour à Puno via Taquile, autre île traditionnelle mais néanmoins touristique, ou l'inverse je ne sais plus.C’est ce soir la qu’au petit resto sympa de Puno, que la trutcha al vapor con legumbres me fut fatale. Stupeurs et tremblements, ce sont mes prochaines 24 heures. Le trajet de Puno á Cusco fut un régal., mais les détails n’ont rien de croustillants. Cusco touristique? Euh oui, un tout petit peu. Un magasin de souvenirs, un resto, une agence de voyage, une boutique de matos pour trek, et ainsi de suite pendant des kilomètres, c’est l’agencement des rues. Y’a aussi des bars et des banques, mais le centre est joli et le mercado municipal est bien garni. Du coup, petite escapade vers Moray, un site Inca prés de Mars qui vaut le détour et la belle balade á pieds en pleine cambrousse, puis passage par les Salinas, magnifique empilement de petits bassins accrochés á la montagne et recevant l’eau chaude et salée d’une source. L’eau s’évapore, le sel se dépose en peignant les bassins d’un blanc éclatant se jette le soleil. Vraiment très réussi.
Les sacs á dos sont bouclés, le ravitaillement est prêt,la carte in the pocket et le parcours tout tracé. En route pour le trek de Salkantay, 4 jours de marche et un col á 4600 mètres, aux pieds de plusieurs glaciers., pour une arrivée en apothéose avec l’ascension du Machu le 5ème tour, c’est a dire demain. Voila, la boucle est bouclée, hormis bien entendu un peu de croustillant que je garde pour le prochain mail.

 

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Mercantour

Publié le par Yves

 

Mercantour (9)

 

Une petite mise en jambe dans le Parca National du Mercantour avant d'attaquer les sommets péruviens (voir l'abum photos).

 

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Pina Colada vs Daiquiri

Publié le par Yves







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Cuba libre vs mojito

Publié le par Yves


Ecubat c'est bien sûr le mojito qui l'emporte. La liberté ce n’est pas l'affaire de Cuba, juste une sorte d'utopie des Cubains face à une interminable monarchie. En attendant un changement dont les premiers soubresauts apparaissent discrètement, l'ennemi n°1 de la démocratie capitaliste survit tant bien que mal, et plutôt pas si mal si l'on considère l'ensemble des plaies modernes  de ses voisins sud américain auquel il a échappé : pas de bidonvilles en carton, pas de délinquance à tous les coins de rue, ni de trafic mafieux en tout genre, pas de minorité bourgeoise propriétaire de la majorité des biens, pas d'enfants pieds nus dans les rues ni de mendiants qui crèvent sur les trottoirs... La révolution a accouché d'un drôle de système, qu'on peut qualifier sans trop se tromper de dictature. Mais une dictature tropicale qui offre  éducation et formation à chaque habitant, un service de santé reconnu, un accès à la culture pour tous, et le minimum vital pour se loger et se nourrir. Certes, l'accouchement est douloureux, les sacrifices sont multiples, la mayonnaise révolutionnaire commence à retomber et la population fatiguée aspire à un renouveau. Cuba la singulière, (mal)heureuse rescapée d’un communisme déchu ; Cuba fière de sa révolution tenant tête aux puissants de ce monde avides de conquête ; Cuba crevant la dalle et rêvant de Coca ; Cuba aux visages… entre les deux mon cœur balance.





Toutes les photos en meilleures résolutions sont disponibles ici

 


La musique a été enregistrée à la Havane au Café París - avec un appareil photo, ceci explique la qualité du son – c’est d’ailleurs le nom très original du groupe « El son de Cuba ».

 




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